Plus de 10.900 citoyens dont 2.500 professionnels de la santé opposés à la proposition de loi avortement

PLUS DE 10.900 SOIGNANTS ET CITOYENS OPPOSÉS A LA PROPOSITION DE LOI

Communiqué de presse pour diffusion immédiate 
Bruxelles, vendredi 20 décembre 2019

Plus de 10.900 citoyens dont 2.500 professionnels de la santé opposés à la proposition de loi avortement

Les deux pétitions belges abortus-avortement.be, plutôt francophone, et Comite bezorgde ouders sur citizengo, plutôt néerlandophone unissent leurs forces et totalisent au 20 décembre plus de 10.900 signatures après dédoublage.

Les signataires, en particulier 80 gynécologues, estiment que ce projet de loi constitue une démarche prématurée, non-justifiée au vu des avis rendus par les experts auditionnés par la Chambre en 2018 dont à peine 6 sur un total de 20 s’étaient montrés favorables à un allongement du délai d’avortement à 18 semaines, tel que proposé par le projet actuel. En passant de 14 à 20 semaines d’aménorrhée, la proposition de loi réalise un saut majeur qui n’est pas sans conséquence pour la femme. Une intervention après 14 semaines constitue un acte médical très différent. Les soignants se disent également inquiets de la suppression du temps de mise en perspective que constitue le délai de réflexion. À titre de comparaison, même aux Pays-Bas où la législation est plus permissive que chez nous, ce délai a été maintenu à 5 jours. Plus de 85% des pays européens à limiter le délai légal d’avortement à 3 mois de grossesse ou avant (1). 

Ce projet de loi n’est pas nécessaire aux yeux des signataires et il entraîne une fuite en avant sans mesurer l’ensemble des difficultés qu’il engendre. Il vient briser le fragile équilibre entre la liberté de la femme et le souci de la vie à naître. 

Une nouvelle carte blanche de 10 gynécologues est parue ce jeudi 19 décembre dans L’Echo et Le Soir dénonce cette proposition de loi. À titre de comparaison, le parlement avait auditionné moins de 5 gynécologues, et seulement 20 personnes au total. 

Depuis quelques semaines, l’opposition d’une grande partie du monde médical se fait entendre dans les médias. La question aujourd’hui n’est pas de savoir si l’on est pour ou contre l’avortement, mais bien si l’on est pour ou contre cette modification majeure du cadre légal. C’est pourquoi le mouvement d’opposition prend tellement d’ampleur et transcende les clivages habituels belges.

Une gynécologue ayant fondé un centre de Planning familial et ayant pratiqué plus de 100 avortements a envoyé sa protestation vigoureuse sur www.abortus-avortement.be

Nous sommes donc très loin du “débat mûr” ou de la “collaboration large” comme avancé par certains. 

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Dr De Muylder, gynécologue

Dr Tennstedt, médecin ayant exercé dans un centre de planning familial

Dr. Maréchal, Médecin Généraliste, Président de la Société Médicale Belge Saint-Luc

Dr Pirson, psychiatre

Dr Weynants, pédiatre

Dr Salmon, généraliste

Mme Ansay, infirmière 

Mme Bocquet, future maman

Mme Jonckheere, comite bezorgde ouders

(1) https://abort-report.eu/europe